Mathieu Gonidec, encadrant de l’activité et Mélanie Fayard, participante ont répondu aux questions que nous leur avons posé.

Au milieu de ce congrès avec des chercheurs, des questions politiques autour de l’éducation, pourquoi un groupe va-t-il faire une sortie kayak ?

Parce que l’activité est l’un des fondements du projet éducatif des CEMÉA. Nous sommes bien un Centre d’Entrainement aux Méthodes d’Éducation Actives. Cela implique en premier lieu de vivre l’activité afin ensuite, de prendre du recul voir théoriser.

Vivre cette activité au fil de l’eau c’est pour nous congressistes, l’opportunité de faire une coupure dans un temps, un espace et un objet différent. C’est l’occasion de digérer un peu le tourbillon réflexif lié à la réécriture du projet de l’association mais aussi de partager avec d’autres, d’ouvrir de nouvelles portes, emprunter des chemins différents pour se rencontrer.

Enfin, le choix du kayak fait aussi écho à l’enjeu sociétal lié à la transition écologique dans l’idée de créer du lien avec la nature en y étant directement plongé.

Comment était constitué le groupe et quelle était l’ambiance ?

La participation à l’activité s’est faite sur inscription en ligne, sans accès à la liste des autres participants. C’est donc bien l’activité en soit qui a mené à la naissance d’un groupe, issu de cultures variées, avec des approches et expériences du kayak bien différentes.

Notre premier objectif commun une fois sur l’eau : remonter la rivière à contre-courant !

Résultat : on a poussé et tiré les bateaux. On a confronté nos doux orteils aux coriaces cailloux de la rivière, on a glissé sur le fond vaseux. On s’est improvisé Tarzan en se balançant avec une corde dans les eaux émeraude de la Vienne. On a chaviré puis remis les canoës à l’endroit. On a égaré les pagaies et on les a récupérées. On a troublé la tranquillité d’une partie de pêche puis on a demandé pardon aux pécheurs. On a croisé des barrages et on les a contournés à pied. Et puis enfin, on a tous réussi, on est arrivés au bout et on est devenu un groupe, on l’a fait !

Après l’activité, on a profité du pique-nique pour partager nos ressentis de la virée, un moment d’échange et d’écoute où l’ambiance était bonne.

Qu’est-ce que vous auriez envie de partager avec d’autres militant·e·s sur cette sortie ?

Que l’équipement et les aspects matériel sont à prendre au sérieux lors d’une activité de pleine nature comme le kayak et qu’il est par exemple, préférable de mettre son téléphone dans une poche étanche.

Surtout, que les activités de pleine nature sont, pour les participant·e·s et les encadrant·e·s, un moyen de créer du lien, un espace de congruence qui peut permettre de faire groupe en (se) découvrant ensemble.

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« L’importance de la valorisation, de la reconnaissance des différentes formes d’engagements volontaires des jeunes » Ludovic Falaix

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