Benjamin s’affaire autour des tables de cafétéria disposées dans l’herbe du jardin de la Grande Goule, le bar du congrès des CEMÉA. Chacun·e déambule de table en table en cherchant dans les photos disposées ça et là une inspiration pour trouver les trois mots qu’il faudra proposer et commenter pour entamer cette rencontre.

La culture est essentielle …

« La culture est un outil d’insertion sociale et de mélange entre différents publics /// La culture est essentielle car elle lie l’intime avec le collectif /// car elle est indissociable du territoire et du vécu du territoire /// pour susciter l’interrogation, la mise en mouvement, le déplacement et le partage sensible, émotionnel et intellectuel /// la culture permet de changer mon autre regard et de passer de singularité à une possibilité de collectif /// parcequ’elle rend curieux et parcequ’elle rassemble /// pour transformer le vivant et en couper parfois des têtes /// on ne peut pas la confiner. La rencontre du travail avec les artistes est essentielle pour m’emmener ailleurs et pour ne pas me confiner avec moi-même /// Sinon à quoi bon /// La culture c’est une petite fleur qui pousse, me réveille d’un profond sommeil /// parcequ’elle ne sert personne et elle sert à tous /// parcequ’elle permet de créer du commun»

La parole tourne: faciliter l’accès à la culture mais la culture de qui ? Tout le monde n’a-t-il pas le potentiel d’exprimer ses émotions ? Parlons alors des freins ! Qu’est-ce qui empêche de se sentir autorisé·e à poser une intention artistique ?

Comment susciter l’intérêt? La fête populaire est une réponse, elle donne l’occasion d’une multitude de projets possibles.

Comment créer les conditions de la rencontre entre gens qui vivent à proximité sans se croiser, qui travaillent et créent dans leur tunnel sans se mêler ?

L’air vivifiant qui entoure cet agréable moment est le cocon d’un moment d’échange constructif, les questions se complètent et les récits d’expérience sonnent comme des réponses possibles :

  • La question du temps long et du rythme d’un territoire et de ses habitant·e·s avec lequel on entre en résonance.
  • La question des personnes enfermées au sens propre comme au figuré avec lesquelles on construit les moyens de leur expression en partant de leurs émotions, de leurs sensibilités
  • La question des espaces publics qui deviennent un lieu de culture tout autant que les murs des institutions à la condition que l’on y consacre autant d’attention.

L’adjoint à la maire de Poitiers, chargé des espaces publics et délégué aux droits culturels et ancien directeur territorial des CEMÉA conclue sur le besoin qu’il entend des acteur·ice·s de la culture de former collectif et d’être associé·e·s à la définition des politiques publiques à égalité de parole quel que soit le statut de chacun·e.


Avec :

Charles REVERCHON-BILLOT, adjoint à la maire de Poitiers en charge des espaces publics, délégué aux droits culturels et vice-président à la culture de Grand Poitiers, Sylvie DUVIGNOT et Gwenaëlle DUBOST, conseillères à la DRAC NouvelleAquitaine, Sybille LAJUS, vice-présidente université de Poitiers, Benoît MOUSSERION, auteur de la compagnie l’homme debout, Émilie BOURBON de l’Association des Ceméa Nouvelle Aquitaine, Benjamin DUBREUIL de l’Association nationale des Ceméa.

Archive sonore de la rencontre
Les rubriques
« L’importance de la valorisation, de la reconnaissance des différentes formes d’engagements volontaires des jeunes » Ludovic Falaix

Bienvenue !